joi, 28 ianuarie 2010

Apprivoiser


Apprivoiser les mots que tu ne prononces pas
Il n’y a rien d’autre que cela entre nous
Apprivoiser ton regard quand tu me dis « vous »
J’écoute le son de tes pas
Quand tu pars

On n’apprivoise plus le vent de l’âme
Que lorsqu’on fume une cigarette
Mais tout de même je me tais quand je pleure
Apprivoiser c’est faire confiance aux hommes
Et cela c’est déjà mourir à l’aveuglette

Les nuages apprivoisent la pluie qui nous efface
Et la ville nous cache derrière l’apparence
On ne voit rien mais on voit toute la surface
Des vagues noires de la mer et du soir
Qui apprivoisent l’essence et le goût

Il y a la vie les hommes et les souris
Qui apprivoisent le mot, le tout
Ce n’est qu’un jeu du corps et de la flamme
Je me suis enfermée, tu as parlé
Et tout se tut


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